La notion d’« écosystème », auparavant propre à l’écologie, s’applique désormais dans d’autres secteurs. La seule caractéristique commune, c’est l’interconnexion et l’interactivité existant entre un ensemble de communautés et son environnement. L’Homme a donc su créer d’autres types d’écosystème pour améliorer son quotidien, notamment dans le commerce, le numérique ou encore dans les marchés financiers. Nous pouvons alors parler d’écosystème digital.
L’écosystème naturel : un modèle de fonctionnement
La paternité de la notion d’écosystème est attribuée au botaniste britannique Arthur George Tansley. Le terme proprement dit est apparu pour la première fois en 1935 dans son article publié par la revue « Ecology ». L’écosystème y était alors défini comme un ensemble complexe d’êtres vivants interactifs, appelés aussi communauté biologique d’organismes, qui vivent dans un environnement spécifique. Ces êtres vivants qui évoluent en symbiose sont appelés « biocénose ». L’environnement physique où ils vivent est appelé « biotope ». La forêt tropicale illustre parfaitement et simplement l’écosystème où des organismes vivants interagissent et évoluent constamment. L’objectif de Tansley était d’attirer l’attention sur l’importance de considérer cet ensemble écologique comme un système entier. Cette notion fondamentale a donné naissance à d’autres types d’écosystème.
Ecosystème digital : quand le commerce et le numérique prennent exemple sur l’écosystème naturel
L’écosystème naturel est devenu une sorte de modèle économique pour de nombreux secteurs d’activité. Pour l’écosystème économique ou écosystème d’affaires, le produit correspond au biotope. La biocénose englobe tous les acteurs d’un secteur donné. Un écosystème commercial en matière d’agriculture par exemple, comprend les producteurs, les fabricants d’engrais, les fabricants de produits antiparasitaires, les récolteurs, les expéditeurs, les grossistes, les détaillants, etc.
Le concept d’« écosystème commercial » est apparu en 1993 dans un article du Harvard Business Review écrit par l’auteur James Moore intitulé « Predators and prey : a new ecology of competition » ou « Prédateurs et proies : une nouvelle écologie de la concurrence ». Moore décrit dans son travail que l’écosystème commercial est une communauté économique d’individus et d’organisations en interaction. Concrètement, dans cette notion, différentes entreprises associent leurs activités autour d’une innovation par exemple. Elles collaborent tout en étant en concurrence afin de pouvoir proposer de nouveaux produits, de satisfaire les attentes et les besoins des clients et à terme des contribuer à l’intégration d’un cycle de nouveaux projets.
Il en est de même pour l’écosystème digital, où se forme un partenariat entre différentes parties: les données, les processus, les entreprises, les fournisseurs, le Cloud et les objets connectés, et ce, afin de pouvoir collaborer et d’obtenir des résultats favorables dans un intérêt commun. Dans les écosystèmes numériques, l’évolution se faisait sentir quand les entreprises ont commencé à digitaliser et à automatiser toutes les opérations. Les fabricants se connectaient aux chaînes d’approvisionnement, qui, à leur tour, se connectaient à de multiples fournisseurs et fabricants et ainsi de suite.
Auparavant, ces connexions ne se faisaient que via l’Internet public, les charges de travail stratégiques ayant été traitées en interne ou sous-traitées à un hébergeur ou à des fournisseurs d’accès. À cet effet, les défis étaient énormes pour les entreprises qui voulaient rester compétitives et se lancer dans l’économie numérique qui ne cesse d’évoluer. En effet, les connexions étaient relativement lentes, moins fiables, non sécurisées et moins pratiques qu’aujourd’hui, notamment pour se lancer à l’échelle internationale. Qui plus est, les entreprises avaient vraiment besoin d’accéder à beaucoup plus de fournisseurs, à d’autres endroits et à plus de sources de données.
L’évolution de notre écosystème digital
Aujourd’hui, à l’échelle internationale, il est impossible que les écosystèmes digitaux ne soient composés que d’un seul fournisseur. Pour les opérateurs, les points d’échange de trafic Internet neutre, indépendamment des fournisseurs de réseau et d’infrastructures, sont désormais indispensables dans les écosystèmes numériques afin que l’interconnexion fonctionne entre tous les acteurs de bout en bout.
Dans cette optique, DATA4 est aujourd’hui en mesure d’offrir à tous ses clients une offre de colocation en datacenter hyperconnecté grâce à notamment une connexion directe vers plus de 200 acteurs du numérique, dont :
- plus de 70 opérateurs et fournisseurs d’accès,
- 145 plateformes de Cloud Public,
- les principaux nœuds d’échange Internet,
- des partenaires comme High Performance Computing ou encore le stockage de données à la demande.
DATA4 est donc largement ouvert au monde extérieur afin de répondre aux attentes et aux exigences croissantes de ses clients. Cette ouverture est un des meilleurs écosystèmes digitaux où les entreprises, les opérateurs Télécom et tous les acteurs du Cloud et de l’Internet sont interconnectés.