Face aux technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle et l’Internet des Objets, et face aux nouvelles exigences de leurs clients, les datacenters sont obligés de s’adapter. Ainsi, une restructuration des infrastructures s’impose pour maintenir l’indispensable flexibilité, la performance et la fiabilité de l’utilisation et du stockage de données. Ils s’engagent maintenant sur une nouvelle voie : l’infrastructure informatique de proximité, appelée « Edge computing ».
Même si actuellement les autoroutes de l’information ne sont pas encore saturées, une nouvelle solution IT est en train de se développer : l’edge computing.
De nouvelles exigences, de nouvelles demandes et de nouveaux besoins nécessitent une nouvelle forme d’infrastructure. Les entreprises, qui ont recours aux services des datacenters classiques, veulent maintenant des traitements et des analyses beaucoup plus rapides quels que soient leurs volumes de données. D’où la nécessité d’une infrastructure de proximité, en complément du traditionnel Cloud Computing des mégadatacenters classiques. Ces microdatacenters sont implantés au plus près des entreprises, et près des usagers permettant notamment de réduire la latence.
En effet, l’explosion et le développement rapide de l’Intelligence artificielle, des objets connectés, de la réalité virtuelle ou encore de la réalité augmentée remettent en cause la centralisation actuelle des analyses, des traitements et de la gestion des données hébergées dans les datacenters. Une décentralisation de ces activités est donc nécessaire, car les données doivent être traitées dans un court laps de temps, presque en même temps que leur collecte. La solution est donc l’Edge Computing, l’informatique en périphérie de réseau que l’on appelle aussi « Fog Computing ».
C’est une solution de proximité qui va effectivement réduire le chemin parcouru par les données.
Mais, c’est aussi une solution complémentaire de traitement des données par rapport aux datacenters classiques. Ces derniers assurent toujours leur rôle de « calculateur géant», grâce à leur considérable puissance de calcul. L’Edge Computing, au plus près de l’utilisateur, permet de fournir des informations rapidement et efficacement.
Des datacenters classiques qui s’adaptent facilement au micro système de l’Edge Computing
L’Edge Computing dispose de services identiques à ceux fournis par les grands datacenters. De nouveaux équipements permettent de mettre en place facilement et rapidement le système de micro datacenters. Les premiers bénéficiaires ciblés sont les PME, notamment celles qui ont besoin d’une application spécifique bien définie. Assimilable à un datacenter miniaturisé, le micro datacenter dispose d’une salle blanche digne de ce nom et il peut être installé dans n’importe quel local à l’intérieur de l’entreprise. Une petite infrastructure adaptable, modulaire, évolutive, et surtout conforme aux exigences de la sécurité informatique. En outre, l’investissement est réduit de moitié et le délai de déploiement est très rapide.
Ces petits datacenters locaux peuvent contenir moins de 10 baies, selon les besoins. Un système de baies privatives, préfabriqué et configuré suivant les besoins propres à l’entreprise, avec des solutions de refroidissement efficaces et adaptées. Le système est donc pérenne, évolutif et adaptable à souhait. Les PME évitent ainsi de recourir à un système IT surdimensionné souvent inefficace. Enfin, le datacenter de proximité permet de contourner toutes les contraintes relatives à l’agencement, à la maîtrise énergétique, à la sécurité et à l’évolutivité.
Edge Computing : les cas d’usage, la sécurité des données et la question écologie
C’est une solution pertinente pour de nombreux cas. Pour les objets connectés, par exemple, notamment ceux dont la connectivité n’est pas assez puissante, ils seront directement connectés au datacenter de proximité car les connecter à une importante plateforme Cloud distant serait évidemment moins efficace. De plus, le datacenter à la périphérie réduit considérablement la latence du traitement des données. Ces dernières seront donc traitées plus rapidement sans avoir à traverser tout un réseau pour atteindre le serveur bénéficiant à l’utilisateur final.
Par ailleurs, dans l’Edge Computing, les données restent plus près de leurs sources et donc plus sécurisées. Elles ne traversent pas un vaste réseau pour être traitées et sont moins sensibles aux cyberattaques. Dans ce cas précis, ou aussi en cas de panne, les conséquences sont limitées au niveau des équipements du datacenter et aux applications locales. Toutefois, des mesures indispensables sont nécessaires pour bien assurer la sécurité d’un environnement Edge Computing. À titre d’exemple, on doit installer un système de contrôle des accès, crypter les données ou encore utiliser un réseau VPN.
Enfin, les Edge datacenters ont une performance énergétique exemplaire, car, en fonction de l’environnement où ils sont installés, ils peuvent utiliser des sources d’énergie locales : l’énergie solaire, la géothermie, l’eau, l’air extérieur, etc. Il existe actuellement une solution de refroidissement permettant d’utiliser l’énergie solaire pour produire le froid nécessaire au bon fonctionnement du système Edge Computing. Une technologie de refroidissement écologique, sans aucun impact environnemental.